1. • Ce n’est pas Arnaud Ithursarry, brillant jeune homme façonné par l’Université et les courses en montagne qui descend du train de Garazi ce jour de juillet 1945 mais un homme seul, brisé par l’expérience concentrationnaire.
   

  Le Garaztar a été rattrapé par les déterminantes années trente qui vont saigner l’Espagne et les provinces basques sur l’autre versant de Cize, générant une prise de conscience identitaire. Quand le totalitarisme étend son suaire sur l’Europe, Arnaud choisit l’engagement.

  Novembre 1945, la paix des États signifie aussi raison d’État. Arnaud Ithursarry qui, au camp de Mauthausen, s’est forgé une certaine idée de la fraternité, décide de continuer le combat aux côtés de ses frères du sud en lutte depuis dix ans.

  Sans concession, Flottent les jours sur la rivière Ezka est un roman d’apprentissage. Txomin Laxalt met crûment en scène l’univers concentrationnaire et l’implacabilité de l’engagement clandestin. Cette chronique pyrénéenne évoque la vie rude des bûcherons de Mendive et d’Irati, le combat désespéré des guérilleros et l’épopée des almadias de la vallée du Roncal, où Arnaud Ithursarry souhaite trouver le repos de l’âme et du cœur.

Né en 1952 à Saint-Jean-de-Luz, TXOMIN LAXALT dont le précédent ouvrage, Les Bouddhas et les papillons a été récompensé par le Prix des Trois Couronnes 2012, est journaliste, passionné de montagne.